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  • Emilie

Entre mer et montagne ou la diversité du paysage kiwi. Etape 3: de Queenstown à Abel Tasman

Updated: Nov 6, 2020


Nous arrivons à Queenstown après une longue route sous la pluie... Décidément, elle ne nous lâche pas celle-là! La capitale mondiale de l’aventure ne nous inspire pas vraiment. Il faut dire que le temps ne se prête pas franchement à un saut en parachute... Pour changer un peu, nous décidons de faire une bonne action en visitant le kiwi and birdlife park. Il s’agit d’une réserve privée abritant différentes espèces d’oiseaux endémiques de Nouvelle-Zélande dont le fameux kiwi. Nous allons enfin approcher cet animal si particulier!

La réserve abrite 6 kiwis en tout. Leurs objectifs sont de soigner les animaux blessés, la reproduction et la réintroduction des kiwis ainsi que l’information des visiteurs sur les bonnes pratiques envers les animaux et la nature en Nouvelle-Zélande.

Nous admirons beaucoup d’oiseaux différents de ceux que nous connaissons, comme un pigeon surdimmensionné, des keas -perroquets super intelligents, pouvant résoudre des énigmes du niveau d’un enfant de 4 ans- ou des wekas, sortes de petites poules brunes ne pouvant pas voler et souvent confondus avec les kiwis à cause de leur long bec en arc-de-cercle.

Nous entrons ensuite dans une des « kiwi houses ». Le kiwi est un animal nocturne. Afin que les visiteurs puissent les observer, la réserve a inversé leur cycle de sommeil. Dans leurs petites maisons spécialement aménagées, il fait nuit le jour et jour la nuit. Nos yeux doivent d’abord s’habituer à l’obscurité et c’est Alice, notre oeil de lynx, qui l’aperçoit en premier. Quelle drôle de bête! De la taille d’un ballon de basket, tout rond, sur de hautes pattes, il est vraiment rigolo avec son long bec et ses moustaches poilues. Il est collé à la vitre, très affairé à chercher de la nourriture dans la terre et nous pouvons l’observer un long moment.

Il est ensuite temps de reprendre la route direction le lac Wanaka. Nous n’aurons malheureusement pas le temps de visiter beaucoup les environs car nous avons rendez-vous au garage pour remplacer notre clignotant, que le vent nous a arraché lors de notre route vers le Mont Cook. Nous profitons cependant d’une très jolie route ensoleillée qui nous mène jusqu’au glacier Fox, près duquel nous passons la nuit. Le lendemain, nous explorons la région des glaciers. La Nouvelle-Zélande a les glaciers les plus accessibles au monde. La journée est propice à la balade. L’accès au glacier Fox est fermé pour cause de dégâts cycloniques, nous l’admirons donc de loin, ce qui n’est pas mal non plus. Nous aurons plus de chance au glacier Franz Joseph, où nous faisons une bien jolie randonnée de 8 kilomètres pour aller à sa rencontre. Le soleil brille, le torrent chante au fond de la vallée et les cascadent roulent le long des montagnes. A l’arrivée, le glacier est visible à 750 mètres de distance. Il n’est pas aussi impressionnant que ceux de Patagonie, mais la balade nous a quand même beaucoup plu. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au bord de la rivière pour récupérer quelques morceaux de glace, ce qui fait le grand bonheur des enfants. Ils veulent absolument garder leurs glaçons en souvenir, ce qui leur donne une bonne motivation pour regagner le camping-car au plus vite. Les petits blocs de glace finissent effectivement leur course dans le congélateur, mais comme il s’agit d’un congélateur de camping-car et que ce n’est pas super efficace, ils ont fini par fondre puis regeler et le tapisser de glace...

Ce n’est pas tout ça, mais la route nous attend! Nous décidons de conduire le plus loin possible pour pouvoir enfin avoir l’occasion de nous arrêter deux nuits au même endroit. Il faut dire que depuis le début de notre séjour en Nouvelle-Zélande, nous avons changé d’endroit tous les jours et que nous avons envie de lever un peu le pied!

Nous roulons donc jusqu’à la tombée de la nuit, redescendons jusqu’à la mer et nous nous arrêtons aux Pancake Rocks, joli site où de grands rochers sont constitués de différentes couches et ressemblent à des crêpes empilées! C’est très joli à regarder et l’espace aménagé tout autour, au coeur du bush est vraiment très chouette.

Nous en profitons pour dîner tranquillement. Au menu de ce soir: tartes flambées! Il faut bien préparer notre retour en Alsace! J’ai fait une pâte à pain que j’ai étalée et cuite à la poêle sur une face, avant de la garnir et de la glisser sous le grill à gaz. Le résultat est plus qu’honorable et nous replonge dans des saveurs que nous avions oubliées... Il fait bien nuit quand nous arrivons au camping, mais nous avons bien avancé. Le lendemain sera également consacré à la route pour rejoindre le parc national Abel Tasman. Nous logeons au Marahau Beach Camp, qui est le camping le plus proche du parc. Nous profitons également de notre arrivée précoce pour réserver notre balade du lendemain. Encore une belle journée qui s’annonce! Nous partons à 9 heures du matin prendre notre bateau-taxi, qui nous emmène jusqu’à Torrent Bay. C’est une drôle d’expédition car nous embarquons sur le bateau à terre. Il est sur une remorque tirée par un tracteur. Celui-ci nous met ensuite à l’eau. C’est très amusant d’observer ce ballet de tracteurs tirant les bateaux, car bien sûr nous ne sommes pas seuls! Arrivés à Torrent Bay, il faut mettre les pieds dans l’eau pour débarquer, nous sommes mouillés avant même de commencer à marcher! De là, nous avons jusqu’à 16 heures pour rejoindre Anchorage Bay où nous reprendrons le taxi. Il n’y a que 6 kilomètres de distance, nous prenons donc notre temps et cela fait du bien! La balade est une nouvelle fois magnifique. Il s’agit d’un petit chemin qui longe la côte et est bien ombragé par le bush. Nous faisons un détour par les bains de Cléopâtre, petite crique d’eau douce entre deux cascades. L’endroit est superbe et les grands tentent même la baignade sous le regard amusé des petits qui eux restent bien au sec sur le bord! Après un pique-nique, une pause rafraîchissante et malheureusement une piqûre de guêpe pour notre Charlie (il y en a beaucoup à Abel Tasman, ils ont même installé des pièges), nous continuons la balade et arrivons enfin sur la plage. L’eau de la mer est un peu plus chaude, l’endroit est paradisiaque. C’est un bonheur pour les kayakistes aussi, mais seulement les confirmés, les balades étant très longues nous avons dû renoncer.

Nous rentrons tranquilement au camping pour déguster un barbecue clôturant une nouvelle magnifique journée! On dirait que le beau temps est enfin revenu. Cela tombe bien, nous roulons jusqu’à Picton pour faire la traversée en ferry de l’île du Sud vers celle du Nord. C’est une des plus belles traversées du monde car elle passe par les Marlbourough Sounds, de magnifiques fjords, avant de rejoindre l’océan pour arriver à la capitale, Wellington. Nous apprécions beaucoup les 4 heures de traversée avec de jolis paysages, une mer calme et de chouettes couleurs. Que c'est reposant...

Ce chapitre clôture notre visite de l’île du Sud. Elle possède des merveilles de nature, entre montagnes enneigées et splendides baies, en passant par les fjords. La densité est faible, on roule souvent des heures durant sans croiser d’habitations ce qui rend ce pays vraiment propice au camping et au road trip. Ce qui est chouette, c’est vraiment qu’en quelques heures on passe de la montagne à la mer, des collines remplies de moutons aux côtes dentelées tapissées d’une nature presque tropicale. Bravo les kiwis pour la diversité!


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