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  • Emilie

En croisière-ferry de Puerto Natales à Puerto Montt


Jour 1: Nous arrivons au bureau de Navimag, sur le port. Nous y avons déposé nos bagages quelques heures plus tôt. Nous y retrouvons Gisèle, charmante et dynamique dame que nous avions rencontrée au Torres Del Paine. A 21 heures, c’est l’embarquement sur le ferry. Nous entrons par la cale, dans l’immense hangar où seront ensuite entreposés les conteneurs, camions et autres voitures. Les dimensions sont impressionnantes.

Nous découvrons notre cabine avec amusement: 4 couchettes, une table et une chaise, un lavabo et une armoire. Heureusement qu’il y a de la place sous le lit pour mettre nos valises!

Les parents dorment en haut et les enfants en bas. Je ne peux pas tenir assise sur mon lit tant le plafond est bas! Nous nous rassemblons dans la salle commune pour faire connaissance avec nos deux guides et le médecin avant de visionner un film sur la sécurité. Le guide est très amusant et il nous annonce que nous allons tous adorer l’infirmier (enfin, il doit être aussi infirmier que moi...) quand nous entrerons dans la haute mer... tout un programme qui s’annonce et nous inquiète un peu... Nous dormons au port pour cette première nuit, le chargement va commencer et le départ est prévu à l’aube. Dans le couloir où se trouve notre cabine, nous rencontrons un compatriote suisse très inquiet que nos enfants aient le mal de mer. Il nous offre des cachets en nous prévenant que nous risquons d’être malades car nous allons passer une douzaine d’heures en pleine mer et que ça peut être très agité. Nous sommes touchés par sa gentille attention et nous demandons bien ce qui va nous arriver le lendemain!

La première nuit se passe plutôt bien. Les enfants nous réveillent car il faut sortir de la cabine pour aller aux toilettes, mais nous dormons assez bien, bercés par le ronronnement du moteur.

Jour 2: à 8h30, nous sommes réveillés par une annonce nous informant que nous sommes partis plus tôt que prévu. Nous passons dans différents canaux et passes, le paysage est magnifique. Il est l’heure de prendre le petit déjeuner et de découvrir la qualité de la cuisine. Elle n’est pas mal du tout! Les repas sont copieux et plutôt bien cuisinés. Au fil de la journée, nous sommes tantôt sur les ponts, tantôt dans les deux salles communes, où diverses activités sont proposées: lecture de la navigation, conférences sur la faune locale, mais aussi ateliers mandalas, dessins, jeux divers. L’ambiance est détendue, on est déconnectés, on prend même le temps de faire un peu d’écriture et de calcul avec Alice ou de racommoder quelques habits qui en ont besoin. Il y a deux autres enfants à bord et par chance, ils parlent français! Nous partageons donc jeux, bricolages et échanges sympathiques, aussi avec les parents, Christophe et Virginie, une famille de diplomates franco-belges vivant en Bolivie. Notre nouvelle connaissance Gisèle est également une personne formidablement intéressante. Nous échangeons sur nos vies professionnelles, elle a aussi un tas d’histoires incroyables à raconter. Nous visitons le poste de commande, la chance, ils ont vraiment la meilleure vue... Nous observons aussi qu’une des cargaisons du bateau est un peu particulière, puisqu’il s’agit de boeufs, un peu entassés dans leur container tout de même... Aucun d'entre eux ne sera tué et dépecé sur le ferry comme j'ai pu le lire sur un blog de voyage au Mexique, ouf! Par contre, comment vous dire, on sent bien leur présence parmi nous! En tous cas, on ne s’ennuie pas! Espérons que la mer soit calme demain pour que la suite du voyage continue comme elle a commencé...

Jour 3: j’ai été réveillée cette nuit, par le ballottement des vagues. A 5h30, en emmenant Alice au petit coin, j’aperçois Puerto Eden, petit village de 70 habitants coupé du monde et dont le seul contact avec la civilisation est le ferry sur lequel nous sommes, qui passe chaque semaine amener des vivres et emmener quelques passagers. Les enfants et moi faisons la grasse matinée (dans une cabine sans hublot, ça aide à dormir comme des bébés!), tandis qu’Arnaud se lève pour observer une épave et une bien jolie passe. La journée tant redoutée où nous sommes sensés tanguer commence par un petit déjeuner toutefois copieux, et les enfants retrouvent leurs copains avec qui ils passent la matinée. Arnaud et moi passons quelques heures très agréables sur le pont, où nous observons régulièrement des lions de mer sauter dans une mer d’huile et donnant une si belle impression de liberté dans l’immensité de l’océan. Nous faisons la connaissance de Mathieu et Gladys, deux internes en médecine à Marseille, très sympas et avec qui nous échangeons sur tout un tas de sujets.

Vers midi nous abordons le fameux Golfo de Penas, littéralement « le golfe des peines », nommé ainsi à cause de la difficulté réputée de sa traversée. La salle de restaurant n’est pas très peuplée pour le déjeuner. Beaucoup on pris les cachets contre le mal de mer, ce que nous n’avons pas fait finalement. Du coup, les effets secondaires commencent à se faire sentir et nous observons beaucoup de passagers somnolents! Le déjeuner avalé, toute la famille est sur le pont, au grand air. Il faut dire que la houle est grande et qu’à l’intérieur on en ressent vite les effets. Dehors par contre, ça passe très bien! Décidément, le Cap Fagi a le pied marin! Et aussi une sacrée chance. Les conditions de traversée du golfe sont excellentes. Les enfants s’amusent à faire rouler une voiture grâce à la houle, de babord à tribord... Même si les vagues ne sont pas très fortes, le ferry tangue parfois assez fort. C’est plutôt amusant à observer...

Le soir, l’ambiance se détend. Le petit groupe que nous formons maintenant entre les diplomates de Bolivie, nos jeunes médecins et Gisèle, prend l’apéritif jovialement au soleil couchant. Quelle ambiance sympathique!

Jour 4:

Nous avons pris de l’avance et l’arrivée à Puerto Montt se fera ce soir. Le capitaine a décidé de rester en pleine mer pour profiter des conditions idéales et nous ne passerons pas dans un des canaux prévus. Qu’à cela ne tienne, la vue sur les Andes enneigées depuis le bateau reste délicieuse... Le temps est extraordinaire! Nous profitons une nouvelle fois du pont et de la vue sur Chiloé, île que nous longeons longuement.

Quelques heures plus tard c'est l'arrivée.Nous assistons avec amusement aux manoeuvres d'amarrage, c'est toute une histoire! Les enfants voient leurs copains partir à contre-coeur. Nous passons une dernière soirée fort sympathique et un peu arrosée, car tout le monde vide ses stocks en invitant les voisins!... quelle convivialité! Nous retrouvons nos voisins suisses avec qui nous partageons de bons produits chiliens. Les discussions vont bon train et tout le monde est content que la mer nous ait épargnés et que la croisière ait été si belle. Nous dormons une dernière nuit sur le bateau et le quittons au petit matin du 5ème jour.

Globalement c'est une expérience intéressante. Les gens sont sympas, on mange très bien, on peut observer des mammifères depuis le bateau (il y a eu une baleine le premier jour mais nous ne l'avons pas vue), les informations données lors des mini-conférences quotidiennes sont intéressantes, c'est rigolo de dormir sur un ferry. C'est une manière assez originale de remonter cette grande distance pour arriver vers le centre du Chili, quand on a le temps!

Nous restons toute la journée du 5ème jour avec Gisèle, qui nous prend gentiment dans sa voiture pour nous emmener à Chiloé. Nous visitons Ancud et Castro et nous sommes surtout beaucoup amusés dans les ferias, que ce soit en mangeant des palourdes ou en admirant l'artisanat chilote... Au secours, ça fait un peu mal aux yeux!

En traversant Ancud, nous croisons un camping-car joliment décoré avec un drapeau français. Ni une ni deux, nous nous arrêtons pour toquer à la porte... Surprise, ce sont les escargots breizh tour qui nous ouvrent! Ce charmant couple de retraités nous offre le café, la carte de Chiloé et plein d'infos pour visiter le coin. Merci les copains! A bientôt autour du globe!

L'incroyable Gisèle nous propose de nous ramener le soir à notre BnB. Et bien sachez que c'est la toute première fois, mais nous ne l'avons jamais trouvé! Ou du moins, arrivés dans le quartier, nous avons eu un peu peur et avons préféré nous loger dans un bel hôtel de Puerto Varas. Coup de chapeau à Gisèle l'intrépide, qui a regagné son hôtel à près de minuit et repassait par le nôtre le lendemain matin pour nous rapporter tout ce que nous avions pu laisser traîner dans sa voiture. Cela valait bien un petit café, non? Un immense merci pour tout chère Gisèle. Bon retour en France et rendez-vous au Portugal, à Paris, dans les châteaux de la Loire ou sur les routes du monde!


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