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  • Emilie

Rencontres à Buenos Aires


Nous avions décidé de passer une semaine tranquille, sans grand programme que celui de nous acclimater à l’Argentine. C’était sans compter sur l’accueil incroyablement chaleureux des argentins, mais aussi sur des rencontres plutôt insolites augurant des moments forts et inoubliables.

Nous avons passé un réveillon du Nouvel-An, rien qu’entre nous, à déguster un délicieux filet de bœuf argentin, à communiquer avec nos familles en Europe qui ont passé la nouvelle année 4 heures avant nous et à décorer ce bien joli mur de messages adressé à tous ceux qui nous suivent depuis notre départ. Nous en profitons pour vous la souhaiter heureuse, riche en émotions et sous le signe de la réalisation de vos rêves les plus fous, cette année 2018 !

Buenos Aires est déserte à cette époque de l’année, car ce sont les grandes vacances et les argentins aiment les passer en famille, en particulier à la mer. Nous avons ainsi profité de la ville dans le calme et sans trop de trafic, quel luxe ! Nous avions loué un appartement dans le quartier de Recoleta. Sûr, très central, chic, ce quartier est à recommander.

Tout avait commencé tranquillement et puis ce fut littéralement le marathon des rencontres…

Dimanche, c’est avec Jérôme, ancien collège de travail d’Arnaud, et sa charmante famille, que nous partageons un déjeuner dans le quartier branché de Palermo Soho.

Lundi soir, c’est Anibal, un argentin rencontré il y a 8 ans lors de notre voyage au Pérou, qui nous a reçus avec une incroyable gentillesse dans sa famille, dans la ville de Zarate. Trop content de nous revoir et aussi très fier de nous faire découvrir sa culture, il nous a conviés à une soirée qui restera à jamais gravée dans nos mémoires. Il est venu nous chercher chez nous, nous a fait découvrir la tradition du maté si chère aux argentins, nous a fait le « mejor asado del mundo », nous a présenté à sa famille recomposée absolument craquante, nous a fait goûter aux bières, aux vins et aux glaces locales, il nous a même appris des gros mots argentins, le tout avec un sourire qui ne l’a pas quitté de la soirée. Nous avons eu l’impression de faire partie de sa famille, ou de visiter des vieux copains qu’on n’avait pas revus depuis longtemps. Justement…

Mardi soir, nouvelle visite, et c’est vraiment une vieille copine que je n’avais pas revue depuis dix ans, Maud, une de mes anciennes camarades d’école de commerce, qui vient partager l’apéro à la maison avec sa sœur Chloé, qui étudie le journalisme en Argentine depuis quelques mois. Quelle rigolade de nous rappeler les bons vieux souvenirs de nos soirées étudiantes mouvementées à Strasbourg ! Le soir même, les deux baroudeuses s’envolent pour la Patagonie, quelques jours avant nous… Nous attendons leurs bons plans avec impatience !

Mercredi, nous choisissons de faire le tour de la capitale en bus. Avec ses 48 quartiers et son étendue tentaculaire, c’est le meilleur moyen d’en avoir un bon aperçu sans trop se fatiguer ! Nous faisons escale à San Telmo, ancien quartier colonial, qui donne l’impression d’être figé dans le temps. Nous déjeunons dans une parilla typique, ancienne boucherie reconvertie en bien jolie brasserie, et nous nous régalons une fois de plus de la viande argentine et de la gentillesse de ses habitants. Et même si le quartier n’est pas aussi animé que nous l’espérions, nous nous photographions avec amusement avec la statue de Mafalda. C’est un personnage de BD attachant que nous faisons découvrir aux enfants, et dont l’auteur a fait dire de bien jolis messages (« quand je serai grande, je serai traductrice à l’ONU. Ainsi, quand un délégué parlementaire dira à un autre que son pays est moche, je traduirai que c’est le plus beau pays du monde, et il n’y aura plus jamais de guerres »).

Jeudi, nous passons la journée avec Andres, que nous avons rencontré dans l’avion nous amenant à Buenos Aires. Encore un argentin absolument fantastique, qui nous a organisé une magnifique journée inoubliable, alors que nous ne nous connaissions que depuis quelques heures passées ensemble à l’aéroport. Il faut dire qu’un vol ultra-galère avec un méga-retard, ça rapproche ! Nous sommes partis pour la ville de Tigre, qui est en fait une succession de petites îles dans le delta du Rio Plata. A bord d’un bateau, nous nous promenons tranquillement dans ce labyrinthe de bras de rivière, abritant petits bungalows ou villas de style colonial, le plus souvent des résidences secondaires prisées par les argentins les weekends. Même si elles sont pourvues d’électricité, la logistique autour de ces habitations est hors du commun. Aucune route ne peut y accéder, c’est donc toute une flotte de bateaux-taxis qui les dessert régulièrement. Il existe également des bateaux supermarchés, des bateaux pour la collecte des ordures et même un bateau-clinique ! Une petite population habitant là de façon permanente, on y trouve aussi des écoles. Un système de passerelles et de petits chemins entre les îles permet aux habitants de les relier à pied, ce qui est bien pratique lorsque les eaux sont trop basses et qu’aucun bateau ne peut accéder dans votre rue ! Nous dégustons un bon asado au bord de l’eau avant de reprendre notre promenade et de retourner à Buenos Aires, où notre hôte du jour tient absolument à nous faire découvrir la meilleure glace de la ville, celle de la luxueuse chaîne Lucianno’s, qu’il a cofondée. En effet, cela vaut le détour, autant pour les yeux que pour les papilles. Merci Andres pour ta gentillesse et de nous avoir consacré cette journée inoubliable ! Quelle personnage simple, gentil, raffiné et inspirant !

Vendredi, journée de pluie… Nous en profitons pour remettre nos CV à jour et passer à tour de rôle une demi-journée à scruter le marché du travail et à réfléchir à notre futur professionnel… Attention nous revoilà ! Les enfants aussi ont droit à un brainstorming sur leur futur métier, mais d’une façon super ludique, puisque je les emmène au musée de enfants de Buenos Aires. Ces musées, qu’on trouve dans toutes les grandes villes d’Amérique, sont conçus pour les enfants. Ainsi, à Buenos Aires, ils peuvent découvrir des métiers très différents, tout en s’amusant. Alice a été employée de banque, exploratrice dans la jungle, postière, journaliste et pédiatre. Charles, lui, a été cuistot au Mac Do, conducteur de bus, livreur de colis, ouvrier spécialisé dans une fabrique de chocolat, caméraman et pilote d’avion. Quelle journée inspirante pour toute la famille !!!

Samedi, nous avions un rendez-vous « à l’aveugle », avec une famille de voyageurs : les Tiliki-trip. C’est devant le mythique stade de la Boca, que nous faisons connaissance d’Yvette et Aurélien, un couple adorable, et de leurs trois enfants : Titouane, Liloane et Kynane. Eux, ont aménagé un superbe van en France, avant de l’emmener en Amérique du Sud sur un bateau-cargo. Ils nous ont fait partager cette aventure hors du commun et nous avons eu beaucoup de plaisir à discuter tous ensemble. Nous avons passé la journée ensemble à visiter le quartier de la Boca, célèbre pour ses couleurs, son engouement pour le foot, l’art présent à chaque coin de rue. C’est un quartier encore assez authentique de la ville. Sans gratte-ciels, sans chichis, même si les magasins de souvenirs commencent un peu à l’envahir. Nous y avons dégusté le traditionnel « choripan » (chorizo et pain, en fait une saucisse dans du pain), dans un petit marché local, c’était très chouette.

Une fois de plus, les enfants étaient ravis d’avoir des copains et nous, enchantés de rencontrer des voyageurs qui, comme nous, ont tout quitté pour vivre leur passion du voyage. Ce sont toujours des rencontres très enrichissantes car on partage cette expérience et nous y apprenons à chaque fois beaucoup. Nous avons eu de la peine à vous quitter ce matin, chers francs-comtois-suisses ! Nous vous souhaitons une aventure pleine de belles rencontres, riche en expériences et en émotions ! Au plaisir de vous revoir en Europe dans à peu près deux ans !

Et voilà, nous avons découvert la capitale de l’Argentine, qui abrite la moitié de la population du pays, avec des locaux, des expats et d’autres voyageurs tout en vivant en plein centre-ville et en y ayant presque nos petites habitudes. Au bout d’une semaine, nous avions un peu l’impression d’en faire partie. Nous avons eu un véritable coup de cœur pour cette ville aux mille facettes mais encore très authentique. Et il en faut beaucoup pour nous faire aimer une grande ville, donc chapeau les danseurs de tango !


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